Je crée ma boite — Vive la paperasse !

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Joie bonheur, je me lance dans le marathon paperassier administratif qui accompagne le créateur d'entreprise et lui garanti de saines occupations pour les longues soirées d'hiver qui commencent. Je ris encore du rêve de la société sans papier et je révise ma méthode Coué sur le thème « j'aime l'administration française, ses procédures efficaces et pas du tout redondantes et ses formulaires concis et limpides ».

Premières étapes, et les anecdotes qui font peur rire :

- Pour retirer le formulaire de déclaration au greffe du tribunal de commerce, il faut payer un euro. J'ai failli demander un reçu et j'aurais dû. C'est la première fois qu'on me fait payer pour un formulaire et je trouve le procédé digne d'une république bananière (on m'a déjà prévenu qu'à la remise du dossier on allait tenter de m'extorquer une quarantaine d'euros pour un soi-disant traitement accéléré qui fait juste gagner deux ou trois jours, comme quoi cette administration ce petit business comprend bien le « commerce »). Il paraît qu'on peut déclarer en ligne maintenant, mais quand je vois l'inanité catastrophique qu'est ce site web d'Infogreffe j'ai peur, sachant qu'il y a à peine un an les fonctionnaires bureauliers du greffe refusaient, arbitrairement, les formulaires téléchargés sur internet (pour protéger leur petit commerce de dame pipi sus-mentionné ?).

- Le dossier ACRE (ou ACCRE, on ne sait pas trop, les deux appellations sont utilisées de manière incohérente, parfois dans le même document) et les chéquiers-conseil sont à retirer dans un service appelé « Contrôle des demandeurs d'emploi », ça donne l'ambiance. La liste des pièces à fournir est un vrai bonheur, avec un papier qui dit que tel formulaire doit être remis en un seul exemplaire, ledit formulaire portant la mention « doit être remis en double exemplaire » répétée deux fois ! On ne m'en a donné qu'un seul, je sens que je vais m'en photocopier un exemplaire de secours au cas où.

Bon, si je ne me trompe pas, il me reste :
- à rédiger les statuts. J'ai choisi la forme EURL et j'ai trouvé trois modèles du plus simple au plus compliqué : le modèle du ministère des PME, le modèle APCE (RTF) et celui de l'entreprise.com. Je sens que je vais caviarder dans les trois en allant au plus simple et au plus logique
- à trouver une banque
- à récupérer un B.S.F à la Trésorerie (à moitié fait)
- à poireauter à l'ANPE pour un formulaire IA24 de moins de huit jours (internet connaît pas)

:-p

P.S. Et pour ceux que l'aventure intéresse, un peu de saine lecture :
- François Planque : créer une entreprise c'est facile! (tu parles...)
- Récits de création d'entreprises sur le blog Envie d'entreprendre.