Apple Expo 2007, encore une édition pour rien ?

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Je ne suis allé à Apple Expo cette année que parce qu'on m'a gratifié d'un badge presse (merci Reed Expositions) et que ça collait bien dans mon agenda de mercredi. J'aurais pu m'en passer, cette édition n'étant ni plus nulle ni meilleure que les précédentes.

Apple Expo a perdu tout son charme depuis longtemps, il ne s'y passe plus rien. J'ai presque préféré les stands des constructeurs automobiles ou celui de Nike. Comble du ridicule, Apple n'y a même pas montré l'objet que tout le monde voulait voir. Cette vaste foire commerciale n'est même plus l'endroit où l'on peut faire de vraies bonnes affaires, même ça c'est terminé (vous pouvez toujours essayer le samedi sur les stocks qui restent et que les commerçants préféreraient ne pas remballer). La nostalgie m'a sauté à la figure au détour de plusieurs stands, où je voyais tel ou tel logiciel en version 8, 9 ou 10 alors que j'avais travaillé dessus quand il n'était pas encore à sa troisième incarnation. Là c'était le bon temps, celui où l'on venait d'abord pour découvrir les nouveautés tout juste dévoilées pour l'occasion. Faut pas vieillir, ma bonne dame... Une bonne note tout de même, l'augmentation du nombre de solutions professionnelles autour de Mac OS X qui fait plaisir à voir (je cherche une bonne suite de gestion/comptabilité pour Mac, et je suis heureux de pouvoir enfin échapper aux Ciel et autres Sage).

En fait, il y a une explication à ce vide sidéral des Apple Expo, de l'absence des traditionnelles keynotes, et surtout du blackout sur l'arrivée des Apple Store en France. Je vais vous dire le petit secret qui court le cercle de mes anciens collègues d'Apple : Steve Jobs boycotte la France. Tout ça parce qu'un architecte des Bâtiments de France a refusé le projet de façade de l'Apple Store sur les Champs-Elysées. Steve Jobs fait ce qu'il veut sur la 5è avenue à New York, fait venir à lui des tonnes de marbre d'Italie sur des milliers de kilomètres pour en inspecter les veinures à Cupertino (le réchauffement de la planète le remercie), tente de faire supprimer les parcmètres devant le store de Montréal pour une question d'esthétique. Alors vous imaginez que lorsqu'un petit crétin de fonctionnaire français l'envoie sur les roses pour une simple façade sur la plus belle avenue du monde, ça doit un peu l'énerver le Steve.

Alors il ne nous reste plus qu'à attendre que la France revienne dans le coeur de l'emblématique patron d'Apple pour que les choses changent. Et ce ne sont pas les difficiles et douloureuses négociations avec son homologue de France Telecom qui vont arranger les choses. A arrogant, arrogant et demi...