Proxy à la con, l'empire contre-attaque

Un geek paranoïaque qui cherche la reine de la douche (ou un truc dans le genre) tente de nous expliquer pourquoi le proxy à la con serait une bonne idée.

Sans vouloir noyer mes chers lecteurs sous des explications techniques, je précise juste que le monsieur mélange joyeusement des notions complètement différentes : cache (économie de bande passante), sécurité (firewall ou pare-feu, antivirus), filtrage (ce qui est autorisé ou non), lesquelles peuvent être effectuées par un ou plusieurs appareils (dont certains proxys). Or, les problèmes bien réels que nous rencontrons, nous les Gentils Utilisateurs (ou leurs prestataires externes), viennent essentiellement de mauvais réglages (ou de bugs) du cache et, surtout, d'une politique généralement stupide de filtrage, la paresse voulant, exactement comme l'explique ce monsieur en faisant de la pub à Webnonsense, à acheter une liste prédigérée par des anglosaxons qui, comme chacun sait, ont une connaissance très étendue du monde et de la diversité culturelle au-delà des frontières du Texas (ou de la City pour nos amis de la perfide Albion).

Et je vous passe le simple constat sur le terrain qu'une entreprise qui fonctionne sur le mode « tout ce qui n'est pas autorisé est interdit » a toutes les chances de faire partie du bas du classement en matière d'innovation et d'utilisation optimale de son budget informatique (manière polie de dire que ce sont en général des entreprises qui en sont resté à Germinal dans leur culture et leur fonctionnement). Pas facile de voir les évolutions intéressantes à l'extérieur quand on est en prison et que le service informatique n'a qu'un rôle de garde-chiourme. Juste pour vous donner une idée de l'absurdité du rôle de l'informatique, apprenez qu'il existe des médias nationaux dans ce pays qui interdisent à leur journalistes d'accéder à internet (quand ils leur fournissent une adresse email c'est déjà un progrès exceptionnel).

A l'inverse, je connais des grandes entreprises qui vivent très bien en faisant très attention à la sécurité de leur réseau, sans brider leurs collaborateurs avec un filtrage contre-productif et nécessairement toujours obsolète (sans les empêcher de surveiller ce qui se passe et de rappeler à l'ordre les quelques individus qui abusent).

Le monsieur en question a l'air conscient de l'inconfort de sa place, entre le marteau et l'enclume. Mais quand il écrit GU il pense tellement fort à luser (contraction de looser, perdant, et user, utilisateur, terme familier des informaticiens pour désigner le problème entre la chaise et la clavier l'utilisateur) que ça se voit :-). Et après ça ils s'étonnent d'être détestés, les trolls des cavernes du SI... :D

Bref, le proxy à la con reste ce qu'il est, a pain in the ass (avec ça je vais encore me faire filtrer un peu plus, merci Webnonsense).