Le fiasco du SarkoSpam

Publié le :

Bertrand Lemaire sur le LMI Blog / Management du SI conclue une enquête assez fouillée sur le SarkoSpam par les leçons à tirer d'un vaste ratage (je souligne) :

Deux problèmes juridiques ont surgi. Tout d’abord, de nombreuses personnes se sont plaintes (y compris devant la CNIL et la justice) que la collecte de leurs adresses avait été faite sans leur consentement. Surtout, la LCEN ne s’applique pas aux courriels politiques (et donc pas commerciaux). Le retour au régime général de la loi « Informatique et Libertés » implique que les adresses aient été collectées dans le but express d’envoyer ce type de courriels, ce qui n’est pas le cas. L’UMP et ses prestataires se retrouvent donc avec deux délits sur les bras. Ennuyeux quand le président de ce parti est aussi ministre de la police...
Maximiles a constaté sur son propre fichier un taux anormalement élevé (par rapport aux campagnes commerciales) de demandes de radiations suite à cet envoi de courriels. L’entreprise a donc décidé de ne pas rééditer cette première expérience de vente de son fichier pour une opération politique.
Deux délits, deux entreprises de marketing sur Internet décrédibilisées, des fichiers appauvris par de nombreuses demandes de radiations, une image de l’UMP fortement atteinte... Le fiasco est total. [...]
La première leçon à tirer est donc la nécessaire prudence dans les opérations de communication sur Internet, prudence juridique bien sûr mais aussi prudence « sociologique » tenant compte des réactions des internautes sur-encombrés par les pourriels. La deuxième leçon, pour les vendeurs de fichiers, est de ne jamais oublier qu’un fichier ne s’use que si l’on s’en sert n’importe comment.