Européennes 2004, zéro pointé

Si je dois mesurer l'importance d'une élection à ces petits signes anodins que sont la présence sur le terrain de militants politiques, les tracts dans les boites aux lettres, les affiches sur les panneaux électoraux et cette chose apparemment désuète qu'on appelle débat entre candidats, je dirais que les élections européennes de 2004 frôlent le zéro pointé. A moins d'une semaine du scrutin, j'ai reçu le seul tract de l'UDF (en six exemplaires tout de même, le militant qui distribuait dans le XIè devait être pressé de s'en débarrasser) et à peine le quart des 28 panneaux portent une affiche.

Ah si ! J'oubliais les spots de pub à la télé. Si ce n'était pour le spot du P.S. que j'ai trouvé très drôle dans son style parodique mais totalement vide de contenu, je me suis dit qu'on n'avait pas fait beaucoup de progrès dans le style réclame télé sauce ORTF en vingt ans.

Tout ça, ça nous rend les weblogues politiques encore plus intéressants. D'ici cinq ans, on aura totalement remplacé les joutes savoureuses d'antan (ah, les "Vous parlez au Premier ministre de la France" et les "Appellez-moi Monsieur Chirac", "Oui Monsieur le Premier ministre" !) à coup de batailles de TrackBacks et d'Egorati sur le web.

Nous vivons une époque moderne, c'est dommage qu'on n'ait pas un personnel politique à la hauteur de cette modernité.