Ministre culturicide ?

Dans un discours adressé au MIDEM le 25 janvier, Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la Culture, indique très clairement l'emprise que l'industrie du disque a eu sur le gouvernement dans l'écriture de la LEN. Si vous croyez encore aux bonnes intentions du filtrage pour lutter contre les vilains nazillons et les monstres pédophiles, il est temps de vous réveiller.

Mais ce discours contient une bombe à retardement d'égale ampleur, dans cette simple petite phrase :

Je serai aussi attentif à la question de la durée des droits, qui a été étendue aux Etats-Unis mais pas en Europe.

S'il vous reste des forces après la LEN, préparez-vous à un autre combat : celui contre l'extension abusive de la durée des droits d'auteurs au détriment du domaine public. Les américains ont perdu cette bataille, et M. Aillagon, qui devrait pourtant se faire meilleur défenseur de ce vivier de la culture, veut nous entraîner dans leur chute. Pour mémoire, le domaine public américain a été pratiquement asphyxié, et ceci pour protéger Mickey, la souris que Disney a "emprunté" au domaine public (Steamboat Willie, parodie de Steamboat Bill) et compte bien garder en cage jusqu'à récupération du dernier dollar potentiel.

Pour en savoir plus sur la situation du copyright aux Etats-Unis :

Que Philippe Meyer me pardonne, mais je crois que nous vivons vraiment une époque moderne.