Radio plus (ou moins)

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Alors que la BBC s'apprête à distribuer ses contenus en ligne, avec la volonté de les rendre aussi accessibles et libres que possible pour qu'ils soient réutilisés de manière créative (BBC Creative Archive), France Inter fait preuve d'une approche rétrograde du Net :

Inter a viré Winckler, celui qu'elle aimait présenter sur son site web, à la page des chroniques, comme son "ami". L'ami n'a pas fait le poids face à un lobby, énorme, celui de l'industrie pharmaceutique qui n'a pas apprécié de se faire égratigner, de bon matin, par un Martin Winckler en verve, comme à l'accoutumée. Sur le site d'Inter, plus une trace d'Odyssée, ni des anciennes chroniques : "Vérifiez votre saisie. Il se peut aussi que cette partie du site ait été déplacée ou supprimée".

Que Jean-Luc Hees vire un employé d'Inter, c'est son droit, et ce n'est ni la première ni la dernière fois que quelqu'un se fait remercier ainsi. On peut débattre de la méthode et des raisons, et si ce qui est publié sur Terre d'Escale est vrai, ce n'est pas à l'honneur de la première radio de France. Ce qui me choque directement, outre le sort personnel de Martin Winckler que j'appréciais en tant qu'auditeur de la station, c'est la censure sélective sur les archives.

Le Groupe Radio France ferait bien de s'inspirer de ce que fait leur homologue britannique et nous fournir de sérieuses archives au lieu de jouer au petit censeur en cachette.