KickAAS

The Guardian lance un weblogue (avec TypePad) baptisé KickASS pour "Kick all agricultural subsidies", une initiative en prélude au sommet de l'OMC à Cancun et qui vise à abolir les subventions agricoles pour aider les pays en voie de développement à développer leur agriculture sans subir une concurrence déloyale de la part des pays développés (je crois que l'argument est à double tranchant, et il me semble aussi utilisé dans l'autre sens pour justifier les subventions).

J'en connais un dans le Larzac qui ne va pas aimer. Ainsi qu'un autre au Palais de l'Elysée, pourtant pas trop copain avec le premier.

Mais la PAC n'est pas prête à disparaître comme ça. D'après une enquête de la Commission faite en 2002 auprès de 16041 personnes des 15 pays membres (extrait HTML, rapport complet PDF) :

  • plus de 60% des citoyens de l'Union considèrent l'abandon des subventions agricoles à la production au bénéfice du soutien direct des agriculteurs et des zones rurales comme «une très bonne chose» ou «une assez bonne chose».
  • On a constaté une augmentation - de 37%/(2001) à 42% - du nombre des personnes sondées qui avaient l'impression que la PAC garantissait une production agricole qui pouvait être consommée sans risque.
  • 71% des sondés voudraient que la PAC serve (entre autres choses) à défendre les intérêts des agriculteurs dans leurs transactions avec les intermédiaires et les distributeurs. Mais seuls 25% estimaient que l'actuelle PAC remplissait cet objectif.

Pour faire une lapalissade facile, le juste milieu est toujours entre les deux extrêmes.

Autres lectures sur le site du Ministère de l'agriculture (piloté par le logiciel libre SPIP) : Conseil des ministres de l'agriculture à Luxembourg, accord sur la réforme de la PAC le 26 juin 2003. Je note la conclusion du communiqué de presse du Ministère du 26 juin :

Dans les négociations en cours à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l'Europe doit désormais tirer parti de la réforme ainsi adoptée, pour solde de tout compte. Une disposition en ce sens a été insérée dans le texte de l'accord à la demande de la France.

Nous verrons donc à Cancun si la France est toujours aussi forte dans son rôle d'exception culturelle et de poil à gratter politique de la mondialisation.