L'albânerie du jour : HADOPI = Gestapo

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Moment d'émotion et de stupeur à l'Assemblée jeudi soir. Alors que l'opposition et certains députés de la majorité martelaient les problèmes que posait la procédure de l'Hadopi au regard du respect des droits de la défense, la ministre de la Culture s'est égarée dans un mauvais mot. "Je suis accablée par toutes les caricatures sur tous les bancs et par l'obstination qui consiste à présenter l'Hadopi comme une sorte d'antenne de la Gestapo, c'est particulièrement ridicule", a-t-elle ainsi lâché, dans l'espoir d'éviter toute réponse aux questions précises qui lui étaient posées (en particulier, comment une procédure contradictoire peut-elle être respectée par une autorité dont les magistrats devront rendre 47 décisions à l'heure en moyenne).

Christine Albanel marque un point Godwin en plein débat sur l'Hadopi. Ah, le point Godwin, toujours un excellent moyen pour tuer le débat.

Sur ce que j'écrivais hier, quelques artistes anglais (et pas des moindres : Robbie Williams, Radiohead and Pink Floyd speak out against file-sharing prosecutions) se lèvent contre les mesures de criminalisation des téléchargements illégaux et disent clairement qu'il leur faut reprendre leurs droits face aux majors : « Les artistes devraient posséder leurs propres droits et devraient pouvoir décider quand leur musique peut être utilisée librement, ou en être payés ».