Prud’homales : le vote par internet n’a pas été un remède à l’abstention

C'est par ce titre que le blog TIC des Maires de Grandes Villes enfonce le clou sur le vote par internet aux prud'homales, seulement 5,82% des inscris à Paris ont utilisé internet pour voter, et l'abstention a été record.

Je note avec intérêt plusieurs choses sur le billet sus-cité, qui montrent l'état d'esprit des spécialistes TIC des grandes mairies de France :
  • « Après la déception des élections pour l’assemblée des français de l’étranger, l’utilisation du vote par internet pour les élections prud’homales (à Paris uniquement) avait valeur de test pour un mode de vote qui suscite toujours beaucoup de réticence eu égard au manque de fiabilité du procédé. » — ils notent deux échecs, sont conscients de l'hostilité des électeurs et de la faillibilité du procédé (en plus de souligner les dysfonctionnements qui ont eu lieu).
  • « le vote par internet [...] n’est en tout cas pas le remède miracle à l’abstention vanté par les fournisseurs de solutions de vote électronique » — Ils ne sont pas dupes de l'intérêt commercial des vendeurs de "solutions".
  • « La CNIL a du reste précisé dans un communiqué qu’”elle n’avait, en aucune manière, validé les modalités techniques de réalisation de ce vote électronique”. » — Ils ne sont pas dupes non plus des efforts du ministère de l'intérieur pour refiler la patate chaude à d'autres.
  • « On soulignera une fois de plus que la technologie n’est pas, en soi, une solution au problème de l’abstention. L’implantation de bureaux de vote dans les entreprises, le rapprochement de l’urne physique et de l’électeur, s’est de fait révélé beaucoup plus efficace dans ce domaine [...] » — Une conclusion frappée au coin du Gros Bon Sens™, qu'on espère voir appliquer partout dans nos mairies sous la forme de bulletins papier et d'urnes transparentes !