Parfois, on a de bonnes raisons de partir...

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Mon cher France Télécom, ainsi s'ouvre la jolie lettre que tu viens de m'envoyer juste après avoir reçu ma demande de dégroupage total auprès de mon fournisseur d'accès favori. Comme tu le dis si bien, oui, parfois on a de bonnes raisons de partir (tu n'imagines même pas). Et ton offre de « revenir et optimiser votre budget » qui me propose, je résume mais telle est la réalité, de payer 19€ par mois, soit 3€ de plus que ce que je te paye déjà pour rien tous les mois, le tout pour pas plus de services qu'avant c'est, comment dire, encore une bonne raison de partir. Là où n'importe quelle autre société aurait tenté de rattraper le coup en proposant un petit quelque chose, un service en plus, un mois gratuit, toi tu as le culot de me proposer « d'optimiser » mon budget en payant plus cher pour des services dont je n'ai pas besoin (ce qu'une simple consultation de mon profil t'aurait appris en deux secondes, vu que je passe un ou deux appels par an sur tes lignes, que tu me factures en plus alors qu'ils sont pour la plupart gratuits chez mon ISP).

Alors, mon cher, très cher France Télécom, je te souhaite bien du succès auprès des gens qui adorent payer pour rien, avec ton marketing à deux balles digne de Planète à gogos, tes offres dépassées et tes tarifs exorbitants bien enrobés de rideaux de fumée et de courriers incompréhensibles avec quarante mille notes en petits caractères illisibles comme celui que tu viens juste de m'envoyer.

Parce qu'après tout, il me reste encore 21 de tes actions (qui me viennent de feu Wanadoo et d'un autre moment d'égarement passé) dont je voudrais bien aussi arriver à me débarrasser sans trop y perdre. Avant que ton destin d'opérateur historique ne s'achève et que tu ne disparaisses au profit d'Orange. J'y ai repensé l'autre jour, en voyant dans un trou à deux rues de chez moi un fourreau d'où sortaient une bonne centaine de fibres optiques. Le panneau de travaux ne portait pas ton logo mais celui d'un fournisseur d'accès dont le nom signifie liberté. Lui m'a fidèlement servi pendant plus de trois ans, en ajoutant des services régulièrement, sans augmenter sa facture d'un centime. Et pour le même prix il s'apprête à décupler ma bande passante.

Elle est pas belle la vie, sans toi ?

P.S. Je t'envoie une copie imprimée de ce billet dans la jolie enveloppe T pour que tu puisses le lire, parce que je ne suis pas sûr que tu aies internet chez toi. Et quand bien même, certains de tes employés m'ont glissé à l'oreille que ton proxy à la con t'empêcherait de lire ce blog.

Free-degroupage.pngP.S. 2 Univers Freebox note que 71% des Freenautes n'ont plus de relation contractuelle avec France Télécom. Si l'on regarde la courbe de progression du dégroupage total, celui-ci progresse de 7% tous les 6 mois sur les deux derniers semestres. A ce rythme-là, il n'y aura plus d'abonnés Free chez FT dans deux ans.