Mise en abîme du journalisme sur le web

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Le journalisme français est-il tellement malade, tellement apeuré par un web qui le déroute, qu'il doive nous infliger d'aussi pathétiques gamineries de cour de récréation ? Ou de tels moments de vide sidéral et de désinvolture dans la course à qui sera le Paris Match du web ?

Une chose me semble émerger dans tout ceci : certains journalistes n'aiment pas l'abolissement de la barrière à l'entrée dans la publication en ligne, qui a permis à des individus, des amateurs, de se faire connaître et apprécier pour leur plume. Car s'il y a bien une chose que démontrent Nicolas (Versac) et Laurent (Embruns), c'est la possibilité que le web offre à quiconque fait l'effort de publier, avec sincérité et intelligence, de trouver une audience. Et sans avoir à recourir au moindre artifice, simplement en écrivant, bien, en distribuant et en récoltant à foison cette mane du web que les journaux en ligne détestent offrir aux autres : des liens hypertextes. Il y a de la jalousie, indécente et mal placée, chez ceux qui proclament une prétendue auto-proclamation de barons de la blogosphère. Chercher à qui profite le crime permet de mieux comprendre les cris d'orfraies de ceux qui ont peur des « blogueurs zinfluents ».

Je n'ai personnellement rien contre Jean-Michel Aphatie ou Guy Birembaum. Mais l'un vient de montrer une méconnaissance abyssale des blogs, et l'autre m'a appris un nouveau synonyme de troll : NRV. Ils se sont enfoncés tous les deux au fond d'un trou et, si tant est qu'ils arrêtent de creuser, n'en ressortiront pas grandis.