Issy les moulinettes

Alors qu'à Aulnay-sous-Bois on abandonne le vote électronique, ça cafouille toujours autant à Issy-les-Moulineaux à cause des ordinateurs de vote imposés par André Santini (parce que ça fait moderne). Benoît Sibaud vient de publier son compte-rendu des dernières élections, et sa conclusion fait froid dans le dos (je graisse) :

Malgré une participation très faible, divers problèmes ont émaillé le scrutin.

Sur la technique : des ordinateurs de vote électronique dont la totalité impriment des tickets officiels avec des messages mal traduits et des caractères exotiques, des écrans tactiles qui ne réagissent pas toujours. Je me demande toujours comment ils ont pu passer les divers tests, agréments et recettes qu'ils ont en principe subis. D'autant plus lorsque l'on sait par ailleurs (témoignages hors PV) que les machines ont besoin d'un cache scotché, qu'elles ne permettent pas aux mal-voyants de voter, qu'elles affichent des messages non ou mal traduits, et tout cela depuis 2005.

Sur les aspects humains : des électeurs qui se plaignent de devoir faire confiance à des boîtes noires et de perdre tout contrôle citoyen ; des assesseurs qui pour des élections locales françaises doivent être bilingues et attester sans avoir aucun moyen de vérification ; un président qui doit rester debout et possèder toutes les clés de l'urne (clés connues publiquement par ailleurs), en violation du code électoral ; deux assesseurs absents à l'ouverture et des scellés rompus en l'absence de tous les assesseurs ; un refus des bulletins par un candidat resté sans réponse ; un changement de clé que personne n'a remarqué ni justifié.

Sur le contrôle de l'élection : des erreurs sur les PV, pas de contrôle citoyen, des codes « secrets » publics, de multiples anomalies, et personne d'autre n'a demandé copie des PV, pas de recours... Autant dire qu'il n'y a pas de contrôle sur l'élection.