Les boîtes noires à voter, un cas d'école

Un candidat aux cantonales vient de voir refuser la possibilité de se maintenir au second tour parce qu'il lui manque une voix. Or, dans l'un des bureaux de vote il y a justement un écart d'une voix entre l'émargement et le décompte des voix. Logiquement, le candidat demande un recomptage. Problème, vous l'aurez deviné, tout le canton vote sur des machines à voter, le recomptage est donc impossible puisque ce sont des boites noires et que les votes sont dématérialisés.

L'affaire a été portée par le candidat devant le tribunal administratif de Versailles, le préfet lui ayant refusé l'accès au second tour. Première audience ce jeudi matin suivie d'une autre demain vendredi à 11h30.

Pour couronner le tout, il s'agit d'un candidat des Verts, lesquels sont depuis longtemps opposés au vote électronique. Les verts parlent d'un cas d'école tellement beau qu'il paraît créé sur mesure pour les opposants aux machines à voter. Ils ont raison, ce cas illustre à la perfection la stupidité de s'en remettre à des boites noires et des processus tout à fait faillibles mais parfaitement incontrôlables.