Taxe à la con (TALC)

Les gens qui s’occupent du destin de ce pays ont trouvé un truc pour financer leur politique sans augmenter les impôts : les prélèvements forfaitaires au jugé, appelés également "taxes à la con" (TALC).

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Le cahier des charges d’une bonne Taxe à la con (TALC):

- elle doit être affectée précisément à un truc, et plutôt à une bonne cause (les vieux, les malades, les bouilleurs de cru, les chefs d’oeuvre en péril, Patrick de Carolis, etc.)

- elle doit porter sur un secteur en rapport, même ténu, avec le sujet. Au besoin, on fera appel à un postulat arbitraire bidon (les gens qui profitent des monuments historiques vont dans les hotels, ceux qui ont Internet regardent des émissions avec, etc.)

- elle doit être "infinitésimale" (en gros, quelques piécettes par rapport au service ou bien sur lequel elle s’exerce). Au niveau macro-économique, c’est toujours moins de pouvoir d’achat, mais l’électeur, lui, ne voit pas la différence.

- elle doit être temporaire (au moins les 25 premières années)

La Taxe à la con (TALC) chez Joël Ronez avec d'excellentes idées que même la commission Attali n'a pas eues.

L'autre jour j'ai acheté un disque dur portable pour sauvegarder les données d'un PC. Au moment de passer en caisse, on m'a annoncé une "taxe pour la copie privée" en sus du prix indiqué. J'ai fait répéter l'intitulé au vendeur, et puis je me suis dit que même si je n'utilise pas un disque de sauvegarde pour ça, puisqu'on m'impose une taxe sur mes outils informatiques pour financer une industrie qui n'a rien à voir, je n'aurais aucun état d'âme à le faire. Je me demande si nos crânes d'oeuf réfléchissent un tant soit peu à la psychologie du joyeux contribuable consommateur, et les dégâts collatéraux de ce genre que leurs taxes à la con provoquent.

P.S. Daniel Glazman : Taxland.