Ménage dans la réclame

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Bye bye les pubs Blogbang. Jusqu'au 31 décembre dernier, je bénéficiais d'un tarif de faveur, lequel représentait, accrochez-vous, 333 fois le tarif que je perçois aujourd'hui. Et du 1er au 10 janvier, j'ai gagné de quoi m'offrir... un demi café, et encore, sur le zinc et sans le petit chocolat. Franchement pas de quoi vous polluer la vue et moi m'emm... avec ce fichu pavé qui foutait la zone dans mon gabarit (déjà bancal ceci dit). J'avais prévenu Julien Braun au Web3 qu'avec un tel différenciel, je ne continuerai pas. Et franchement, un facteur 333, c'est du délire, ou alors il y a un truc qui m'échappe.

Il y a des choses intéressantes dans leur concept, notamment côté création dans un monde où les marques restent assez frileuses, mais leur système demande trop de maintenance manuelle et il y a quelque chose de pourri en termes de rémunération. Ça n'est pas spécifique à Blogbang d'ailleurs mais au fantastique nivellement par le bas des tarifs depuis que Google s'est imposé comme la première régie publicitaire sur internet avec son modèle de paiement au clic. En fait, la longue traîne est une manne pour les pubards, explorez un peu les forums parlant des programmes de pubs ou d'affiliation grand public (notamment Amazon, la Fnac, etc.) et vous verrez qu'il existe pléthore de petits acteurs qui ne gagnent pas un kopeck parce que leurs gains n'atteindront jamais le minimum requis pour le versement de commission (l'un des pires dans le genre est Public-Idées qui ne paye rien en dessous de 100€ de gains, j'ai dû attendre plus d'un an avant de pouvoir toucher ce qu'ils me devaient). Pour les agences intermédiaires c'est tout bénéfice, ils facturent les annonceurs mais ne payent pas, ou très longtemps après, les diffuseurs. Pour les enseignes (Amazon, la Fnac) c'est encore mieux, il n'y a pas d'intermédiaire !

Ceux qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui ont négocié des contrats spécifiques (tarif fixe ou sponsoring par exemple) ou ont une très bonne connaissance de la CSP de leur audience leur permettant de faire grimper le prix du CPM (de l'ordre de 20 à 25€ pour CNet/ZDnet par exemple, un taux impensable pour le tout venant chez Google). Mais l'une des plus belles escroqueries affaires publicitaires du moment, ça reste Facebook. Des tonnes de buzz et de trafic sur du contenu généré par ses utilisateurs, avec un profiling à faire bander un marketeux impotent, et qui c'est qui garde toutes les commissions dans sa poche ? ;-)