Fesse-bouc

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Ahem, bonjour les raccourcis. C'est amusant, j'avais intuitivement décidé il y a quelques mois lors de mon inscription de ne pas remplir un profil qui me paraissait méchamment inquisiteur et digne d'une site de cul rencontres. Je me demande ce que ça va donner si je renseigne certaines cases comme « Interested in » ou « Looking for » :D. Vais-je me faire outer par mes amis ?

En fait, je n'ai commencé à jouer avec Facebook que depuis quelques jours, simplement parce que par un de ces hasards bizarres d'une sorte d'intelligence collective immanente (comprendre panurgisme), tout un tas d'amis se sont mis à me bombarder en tir groupé d'invitations à nous connecter sur Facebook. Résultats : bugs (impossible de confirmer une invitation, sans explication ni message d'erreur, pas possible de voir plus de 500 personnes dans une liste), incompréhension du fonctionnement de certaines parties obscures de ce bouzin (ça veut dire quoi « Poke? », j'ai peur de cliquer sur ce truc), et interrogations sur la promiscuité extraordinaire entre vie personnelle (intime même) et professionnelle qui règne sur Facebook. Sans parler de l'approche Orwellienne que les américains semblent avoir dans le sang de la protection de la vie privée (les questions sur vos opinions religieuses et politiques passeraient difficilement les fourches caudines de la CNIL en France). Ce dont Joël s'amuse dans son billet, ce sont les mini fils RSS de news sur vos « amis » et en regardant de près ce matin, je me suis rendu compte que par défaut, Fesse-book publie absolument TOUT ce que vous modifiez sur votre profil. Il faut passer facilement un quart d'heure à parcourir, accrochez-vous, cinq panneaux de configuration pour arriver à protéger comme vous le souhaitez votre moi virtuel de ce big brother en puissance.

Certains disent que Facebook surpasse MySpace en à peu près tout et peut-être même LinkedIn. J'avoue que j'ai quelques doutes concernant des réseaux professionnels comme LinkedIn ou Xing, qui ne mélangent pas les genres. Quand je drague, je vais sur des sites spécialisés, développés à la mimine depuis des années par des gens qui savent ce qu'ils font, et qui restent infiniment supérieurs à ces machines dopées à coups de millions ou de milliards et qui veulent tout faire parce qu'il faut gagner la course aux « eyeballs » pour satisfaire les actionnaires ou faire baver les acheteurs potentiels. Il ne me viendrait même pas à l'idée d'aller draguer sur LinkedIn, mais je ne drague pas non plus au bureau (je suis peut-être horriblement vieux jeu finalement :p).

Tous ces réseaux vont se prendre une baffe tôt ou tard, car nous avons une bande-passante limitée à y consacrer, et qu'internet n'effacera pas miraculeusement certaines barrières sociales que nous mettons en place pour nous protéger. A lire pour ceusses que le sujet intéresse : Facebook, MySpace et l'épuisement social et voulons nous VRAIMENT agréger tous nos réseaux sociaux ?