Vote électronique, petits secrets entre amis

Le conseil municipal de Grenoble décidera, le 30 octobre, de s'équiper ou non de machine à voter électroniques. Gilles Kuntz, adjoint au maire et maître de conférence en informatique, mis en garde par ses collègues, a décidé de se battre contre le vote électronique. Dans un communiqué de presse publié par l'association Recul Démocratique, il explique cette chose extraordinaire (je souligne) :

L’accès au code source de ces ordinateurs est impossible même pour la Ville de Grenoble qui désire les acquérir. Le dossier d’agrément déposé auprès du Ministère de l’Intérieur est lui aussi sous le coup du secret industriel que la maison-mère américaine fabricant les machines choisies refuse de lever. Nul ne sait si les experts du Ministère qui ont donné l’agrément de ces machines ont pu eux-mêmes examiner ce programme et prouver son exactitude et son inviolabilité.

Dormez tranquilles, citoyens, votre future façon de voter est couverte par le secret industriel, avec la bénédiction du ministère de l'intérieur ! J'attends sans impatience le jour où, brevets logiciels aidant, on verra les première attaques juridiques entre fabricants de machines sur l'idée de dépouillement de vote.

Le dossier grenoblois sera suivi par Recul Démocratique sur cette page : Réactions à Grenoble devant le projet d’achat d’ordinateurs de vote ES&S/Datamatique iVotronic, où vous trouverez une liste des incidents déjà répertoriés concernant les machines du fabricant postulant à Grenoble.

[Merci à Pierre Muller pour m'avoir alerté]