Les aventures du padawan au royaume de la pédale (4è épisode)

Aujourd'hui j'ai passé deux nouveaux baptèmes sur mon destrier.

Le premier, en me décidant à aller au bureau en vélo, a consisté à traverser les Champs-Elysées et la place de l'Etoile (deux fois, aller-retour). En voiture on dit qu'on ne sait pas conduire à Paris sans avoir traversé cette place. En vélo ce n'est pas loin non plus d'être le cas, mais je crois que je ne recommencerai pas de sitôt, la Bastille et la Nation c'est de la petite bière à côté.

Le second, c'est le retour sous l'orage de ce soir. J'avais croisé les doigts en me disant que Météo France se tromperait comme d'habitude mais, pas complètement fou non plus, j'avais embarqué mon nouveau kit pluie acheté hier. J'ai donc testé le poncho Décathlon, une sorte de sac-poubelle étanche avec un trou pour la tête, parfaitement anti-sexy et aussi aérodynamique qu'une armoire normande. La chose a rempli son office, sauf quand une bourrasque de vent venue par l'arrière m'a transformé en cornette géante. Eolas a (encore, le bougre) raison, le grand ennemi du cycliste est le vent.

Il m'a fallu un peu moins de 1h30 pour faire l'aller-retour Nation-Etoile, sans me presser. Sur le trajet je me suis posé une question existentielle. En prenant le vélo plutôt que le métro, j'échange les miasmes microbiens du bouillon de culture métropolitain contre les micro-particules de gasoil (et en ce moment, comme toutes les artères principales sont en travaux, j'ai eu ma dose de bouchons sur Rivoli et les Champs). Je me demande ce qui est pire pour la santé.