Le P.S. accrédite des blogueurs

Joie et bonheur, amour, gloire et beauté, après avoir été d'abord sur le radar du service de presse de l'UMP (une seule fois, sans suite), me voilà blogueur accrédité par le P.S. :

François Nonnenmacher,

La blogosphère anime déjà la vie politique et jouera un rôle majeur dans les campagnes à venir. Le parti socialiste est en train de se bouger sur le net et souhaite accréditer de façon pérenne des "bloggers" aux opinions diverses à ses conférences de presse et grands événements.

Nous avons retenu votre blog et le service de presse du parti socialiste vous fera dorénavant parvenir, sauf votre avis contraire, ses invitations.

À noter d'ores et déjà, demain jeudi à 11h, le point presse rue de Solférino consacré au bilan de la campagne d'adhésion et les États généraux du projet à Strasbourg samedi 3 juin (pièce jointe).

Espérant vous rencontrer bientôt lors de ces prochaines occasions, recevez mes sincères salutations.

Vincent Feltesse
Secrétaire national adjoint aux NTIC

Mes premières réactions ont été, dans l'ordre :
- Le courriel commence par mon nom, ça change du spam politique :p.
- Pourquoi moi ?
- On dit blogueurs, pas "bloggers".
- Encore des gens qui en 2006 utilisent le sérieusement daté NTIC pour désigner un média courant. Message à Vincent Feltesse : il y a des appellations qu'il vaut mieux éviter, même si le ridicule ne tue plus, et au passage je vous déconseille "web 2.0" si vous veniez à en chercher une plus à la mode :-p.

Apparemment je n'étais pas le seul à me demander pourquoi, et ce soir j'ai reçu un second courriel me dirigeant vers plus d'explications sur les accréditations de blogueurs par le P.S. J'imagine que je fais partie de la catégorie des "blogs avec forte audience et qui parlent occasionnellement de politique". Ma réaction à la lecture de ce billet rejoint celle de Laurent, qui parle d'un modèle d’humilité en matière de communication (il a déjà écrit ce que je comptais dire, c'est là qu'on apprécie un bon lien hypertexte pour pouvoir se coucher plus tôt).

Je suis circonspect pour le moment. Pas sur l'initiative du P.S. en général, mais sur quoi en faire ici. En attendant, Sarko en jupons m'a bien faire rire mais je me dit qu'avec un peu de chance, pour la première fois depuis le mémorable débat Chirac-Mitterrand de 1988 et la mémorable absence de débat de 2002, on va peut-être enfin redécouvrir les mérites du débat d'idées politiques entre candidats à la présidentielle.