J'ai faim !!!

Laurent a encore signé un bel article personnel en décrivant comment perdre 10 kilos. J'adore le passage "Soyez Palace chez vous" et, honneur aux blogs, il faut absolument lire les commentaires qui complètent utilement son billet. En le lisant j'ai pensé à J'ai faim !!!, le film de Florence Quentin (qui s'explique sur les régimes à la noix), avec une Catherine Jacob prête à tout pour retrouver son mec.

Je suis aussi passé peu ou prou par là, en perdant 9 kg en deux mois cet hiver. Je n'emploierai pas exactement les mêmes termes que Laurent, mais les ressorts sont très proches : l'orée des 40 ans, le regard sur soi le matin dans la glace, un "mal-être" physique (mal au dos, pas "bien dans ma peau"), les questions existentielles du célibataire qui a envie de plaire à une partie de ses congénères... Bref, un changement radical s'imposait pour le François 4.0 !

Ma recette a été différente de celle de Laurent. D'abord je n'avais pas de rapport compulsif à la nourriture, je sortais juste d'un an d'excellente chère avec un cordon bleu ! J'ai commencé à faire de la gym avec un simple tapis de sol, deux althères et un bon guide que je recommande (aux garçons, vu le titre) : la forme au masculin. Là j'ai commis une erreur, qui a été de réduire mon alimentation en même temps, surtout en glucides (plus de sucre dans le thé, moins de desserts sucrés). Cuisine à l'huile d'olive, fini le beurre, la crème, les pâtisseries et l'apéro du soir. Conséquence : une perte de poids très rapide de 71 à 62 kg. Pour ceux qui me connaissent, je n'étais pas exactement "gros" à 71 kg, mais rendu à 62 kg ça m'a bien fait deux ou trois tailles de jean en moins (pas de bol, j'avais acheté trois pantalons avant). Ce poids, qui me ramenait largement plus de 20 ans en arrière, m'a un peu interpelé sur mon régime alimentaire et j'ai commencé à me renseigner sur l'équilibre recommandé pour ma corpulence et mon activité physique. Surprise, en calculant les ratios calories, protéines, glucides, lipides, j'étais facilement en déficit de 400 à 500 calories par jour, et n'avalais pas assez de protéines. J'ai donc modifié mon bol alimentaire, en mangeant plus, avec un solide petit-déjeuner (quand je fais du sport le matin je complète avec des biscuits de régime protéinés), légumes/salade le midi, féculents, pâtes le soir, pain à volonté, produits laitiers à chaque repas ou presque, au minimum 1,5 litres d'eau (très important), un verre de vin rouge (à ce qu'il paraît, les vertus qu'on prête au vin sont dans les tanins, donc uniquement dans le rouge). Ca m'a permis de reprendre un peu de poids, j'oscille maintenant entre 63 et 65 kg.

Contrairement à Laurent je conseille le sport. J'avais coutume de dire que le sport, c'est comme la cigarette, le plus simple c'est de ne pas commencer. Avec le recul c'est une connerie, et je ne remercie pas ce cher Dr Gozlan de m'avoir dispensé de sport pendant pratiquement toute ma scolarité (pour me reprocher 15 ans après de n'en avoir pas fait !). Je ne sais pas d'où Laurent sort qu'on ne maigrit pas en faisant du sport (j'entends dire ça et son contraire régulièrement et sans preuve, je pense que ça dépend des gens et de leur pratique sportive), en tout cas ça a eu quelques effets bénéfiques notables, rapides et durables pour moi : je n'ai plus mal au dos, je ne me coince plus les vertèbres à tout bout de champ, je suis plus en forme et je ne me suis jamais senti aussi bien dans ma peau que maintenant. Un autre truc qui fonctionne très bien : manger lentement (j'avais tendance à avaler à toute vitesse, surtout quand j'étais stressé), mâcher aide à digérer mais surtout il faut environ 20 minutes pour que le signal de sassiété parvienne au cerveau, et vous aide ainsi à oublier le dessert (plus long si votre estomac est distendu parce que vous mangez trop, ce qui provoque un cercle vicieux parce que vous avez faim plus longtemps).

Comme pour tout, c'est une question d'équilibre, et d'envie. Ce que j'ai fait n'est ni un régime, ni une contrainte. Je mange selon ma faim, sans mesurer les choses à la calorie près, en faisant attention à bien varier. Nous sommes tous différents, le piège est de se sentir forcé de se plier à une sorte de canon universel ou au regard des autres, au lieu de, tout simplement, suivre son propre plaisir et son amour-propre. Mais comme l'écrit si bien Laurent, notre corps est notre unique bien sur terre, il mérite un minimum d'attention.