Enfermés dehors

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Lundi soir j'ai assisté à l'avant-première de Enfermés dehors, le dernier film d'Albert Dupontel. Je n'avais encore jamais vu de film de Dupontel. C'est, et je dit ça de manière positive, du grand n'importe quoi burlesque tourné avec un esprit de BD. Un petit film à petit budget tourné par une équipe qui avait envie de s'amuser, et qui s'amuse et nous amuse bien. Délirant et inraccontable, avec une assez belle brochette d'acteurs dans de petits rôles inégaux (une Hélène Vincent fatiguée, une Yolande "mangez des pommes" Moreau truculente dont la tirade sur "il faut le décapiter vivant" est une impro, et Terry Gilliam déguisé en petite fille de deux ans dans un landeau !).

Albert Dupontel est venu à la fin de la projection, avec Claude Perron (qui n'a pratiquement pas pipé mot, elle est timide) et Nicolas Marie. C'est la première fois que je le vois "dans la vraie vie", il est radicalement différent de son personnage. J'ai bien aimé son couplet sur le budget de tournage, ça donnait à peu près ceci, de mémoire :

"Question : est-ce toujours aussi difficile de financer un tel film en France ?
Dupontel : c'est vrai que certains banquiers qui voient, dès la page 1, un clodo qui sniffe de la colle, et en page 2 une jeune fille qui sort d'un sex-shop, ne vont pas jusqu'à la page 4. [...] Mais un petit budget ça force à répéter avant le tournage et à aller vite. Pour la scène de l'escalier, Tom Cruise se serait échauffé pendant une semaine. Nous on a tourné ça (il cite cinq scènes de cascades) en une journée."

A voir si vous avez envie d'une bonne tranche de rigolade après une journée de grève en Chiraquie :p.