Privilégiature

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Vu dans Libération, Hauts fonctionnaires, grands logements et tout petits loyers :

[La mission d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale] cite quelques exemples croustillants de toute une « privilégiature » hébergée aux bons soins de l'Etat dans son patrimoine public. Florilège : le directeur de la bibliothèque de l'Arsenal est logé dans un appartement de 230 m2 au coeur du Marais pour un loyer de... 500 euros. Un des directeurs du Centre national des arts plastiques paye un peu plus cher (600 euros) pour un logement pourtant plus « petit » (141 m2) dans le XIIIe arrondissement. Le directeur du Conservatoire national supérieur de musique de Paris : 200 m2, 8 pièces et zéro euro de loyer. Zéro aussi pour le directeur de la bibliothèque du Centre Pompidou, qui occupe un magnifique 219 m2 rue de Venise, à côté de Beaubourg.

Valeur locative de ces 137 000 logements : 1,4 milliard d'euros. Loyers encaissés par l'Etat : 30 millions d'euros. Valeur des loyers : très inférieurs à ceux pratiqués en HLM, quand ils ne sont pas gratuits. Bénéficiaires : les fonctionnaires les mieux payés.

L'Etat c'est moi comme dit l'adage, et je me trouve foutrement bien généreux. Pendant ce temps-là Jean-Jacques Aillagon tente de sauver son pantouflage en prétendant qu'un ministre n'est pas un agent public.

Guillaume parle de guillotine et écrit qu'on n'est plus en 1789. Pourtant, ces derniers temps, je me demande de plus en plus souvent ce qu'on attend pour achever le cadavre de cette république dont le président en titre est un parfait représentant.