Merci

Plusieurs lecteurs (et néanmoins amis pour certains) m'ont récemment encouragé par des commentaires ici, par courriel ou de vive voix. Je voudrais les remercier et j'espère que j'arriverai à garder la barre assez haute et assez longtemps pour ne pas les décevoir.

J'ai reçu des félicitations pour la qualité de ce weblogue et j'aurais très mauvaise grâce si je disais que ça ne me fait pas immensément plaisir, même si le râleur que je suis se dit que beaucoup de choses restent à faire ou sont plus ou moins proches du bricolage.

Plusieurs d'entre vous, à propos de mes billets les plus personnels, m'ont parlé de courage. Sincèrement, si courage il y a, c'est celui de quelqu'un qui a choisi de rester entier et pour qui le mot politique a gardé son sens premier, politikos, "de la cité". Quel courage y a-t-il à vouloir être un citoyen en république ? A l'inverse, n'y aurait-il pas eu un manque de courage pathétique, de la part d'un ancien dirigeant multirécidiviste de quelques associations de haute lutte contre l'homophobie, si j'avais joué la comédie sur mon propre site ?

Certains ont aussi remarqué la différence, maintenant assez évidente je crois, entre la partie en anglais de mon weblogue et celle-ci. Si vous (re)lisez cette profession de foi, vous verrez que je ne vous ai pas pris en traître (quelle ironie !). J'ai fait un choix éditorial basé sur une intuition et l'envie d'écrire. Ce choix est de profiter d'une langue qu'on dit faite pour l'amour, la diplomatie et la politique alors que je maîtrise mieux l'autre sur des sujets techniques (bien que, double ironie, j'ai vraiment appris l'anglais par amour pour une américaine, c'est donc une excuse bien fragile). Karl voudrait me voir faire l'inverse, mes statistiques semblent indiquer que mon choix actuel n'est pas mauvais. Mais mon écriture peut toujours changer au gré de l'inspiration et des signaux que je reçois*.

Ce weblogue est pour moi une expérience passionnante, étonnante et enrichissante. J'ai parfois l'impression d'y être un adolescent qui cherche encore ses limites et explore les frontières. Ce site va bientôt fêter sa première année et j'espère qu'il en fêtera encore bien d'autres, à condition qu'il ne succombe pas à une mode passagère et dépasse un tant soit peu ma propre petite personne.

(*) Les compliments, c'est comme les tirs réussis de la fusée Ariane : outre le fait que ça fasse extrêmement plaisir, on en apprend beaucoup sur ses forces et peu sur ses faiblesses. Pour cette raison, j'apprécie vraiment la critique constructive, et vous savez où et comment l'envoyer ;-).