Les taureaux de Bercy font voir rouge le ministère de la santé

Je ne sais si notre ministre de l'économie est otage de boxeurs thaï, toujours est-il que Bercy vient d'autoriser la commercialisation du Red Bull en France. Le "vrai" Red Bull devrait arriver en rayon en juillet (pour l'anecdote il est déjà en vente en Nouvelle-Calédonie depuis quelques semaines[1]). Le ministère de la santé voit rouge mais avalera cette couleuvre au goût médicamenteux.

Un simple calcul sur le chiffre d'affaires actuel de la société autrichienne qui fabrique le Red Bull indique que Bercy va collecter environ 22 M€ de TVA sur la vente de Red Bull en France (le groupe Red Bull avait réclamé 300 M€ de dommages à l'état français, ce qui donne une petite idée du manque à gagner potentiel, que pour ma part j'ai estimé à 120M€ de manière conservative).

On rappellera que c'est également Bercy qui est intervenu pour interdire la vente de poppers en France, officiellement pour des raisons médicales, à se demander à quoi sert le ministère de la santé finalement. En fait, on ne consomme pas assez de poppers pour que Bercy s'y intéresse, ce qui est fort dommage car combiné avec une bonne campagne d'éducation ça pourrait remonter le moral des français tout en contribuant à l'écologie.

P.S. [1] en fait non, alors que la métropole s'apprête à lâcher prise, le Caillou n'a autorisé que la version édulcorée à l'arginine du Red Bull. Ça n'empêche pas les Calédoniens de payer ça trois fois le prix d'un soda et de rafler les stocks. Red Bull n'a donc pas trop de soucis à se faire, ils vont pouvoir écouler leurs vieux stocks désormais invendables en France en les expédiant en Nouvelle-Calédonie, tout en les vendant avec une marge confortable.